Un album décevant car par trop inégal. Il débute d'ailleurs par une chanson totalement anecdotique et assez horripilante : Moonjock. « Centipede Hz » est toutefois parcouru par quelques réussites : le single Today Supernatural, énergique en diable! Puis, et surtout Rosie Oh, superbe essai signé Panda Bear, tout à fait typique de ses meilleures compositions. Son talent mélodique est bien présent, au gré de ruptures harmoniques et d'une inventivité jamais prise en défaut. Une très belle chanson, peut-être la meilleure de l'album. Puis vient Applesauce, une jolie chanson signée Avey Tare. Wide Eyed s'ensuit. C'est une chanson de Deakin, assez laide, il faut bien le dire. Rien à voir avec la réussite Country Report, du mini album Keep. Father Time, d'Avey Tare est l'archétype de la chanson faible qui plombe un album. Totalement insipide et assez énervante avec son rythme bizarroïde. New Town Burnout est quant à elle typique des moins bonnes compositions de Panda Bear. Un rythme simpliste répété sans relâche, une voix elle aussi répétée à l'envie sur 2-3 hauteurs de notes. L'animal ne s'est pas foulé! On retrouve ses tics de composition hélas trop présents sur son album solo « Tomboy ». Monkey Riches est à peu de choses près du mauvais Avey Tare. Au contraire de Mercury Man, du plutôt bon Avey Tare cette fois. Viennent ensuite deux chansons totalement anecdotiques chantées par Avey Tare : Pulleys et Amanita. En résumé, un opus bien plus faible que l'excellent « Merriweather Post Pavilion », ou le non moins excellent EP « Fall be kind ». Le groupe peine à se renouveler, ne surprend plus, et est clairement sur une pente descendante depuis le décevant « Oddsac », même si ses meilleures chansons restent bien au-dessus de la concurrence. Dommage.
[2/4]