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dimanche 10 avril 2011

« At Land » de Maya Deren (1944)

    J'étais sévère avec « Meshes of the Afternoon », je le serai plus encore avec « At Land ». Au risque de passer pour un rustre, j'avoue n'avoir guère été enchanté par ce court métrage sibyllin... C'est à peine si j'y vois quelque chose : des associations d'idées, de la psychanalyse, des pulsions, du surréalisme et c'est à peu près tout... J'y vois aussi une artiste qui semble faire sienne l'écriture cinématographique, mais qui paradoxalement me donne la fâcheuse impression d'avoir affaire à du déjà-vu... J'y vois beaucoup de « trucs », d'effets, mais difficile d'être touché par quoique ce soit... En bref, une fois encore j'y vois quelqu'un qui sait comment représenter l'onirisme à l'écran, mais qui peine à dépasser ce stade. Non pas que ce court métrage soit dénué totalement de sens, mais son envergure m'apparaît décidément toute relative, et je ne parle bien évidemment pas de sa concision temporelle. Que dire de plus sinon mon profond désarroi une fois de plus devant ce que l'on appelle non sans une certaine complaisance « cinéma d'avant-garde »...

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samedi 9 avril 2011

« Meshes of the Afternoon » de Maya Deren (1943)

    S'il fallait choisir parmi ces mots barbares en -isme pour qualifier le court métrage de Maya Deren, nous pourrions opter pour celui de minimalisme. Mais peut-être serait-il possible de trouver mieux, non? Essayons avant-gardisme, à coup sûr l'on ne peut se tromper! Un peu trop facile... Surréalisme alors? Oui mais l'on peut y mettre tout ce qu'on veut... Psychologisme? Nous n'en sommes pas loin, mais tentons de trouver un terme moins « clinique »... Narcissisme? On y est, voilà qui me convient. Maya Deren se filme en train de jouer (à l'artiste) et se regarde filmer. J'aurais certes pu parler d'onirisme, d'« onirisme pour les nuls » en ce cas, tant il est difficile de faire abstraction des conditions de tournages pour le moins chiches de ce film, et tant le registre citationnel tourne à plein... Un petit peu de Dulac par ci, un petit peu de Cocteau par là, du vent dans les cheveux et des voiles sombres qui s'envolent mystérieusement... Et voilà, nous obtenons « de l'art »! Je suis un peu sévère il est vrai avec ce court, il possède une certaine cohérence, je me risquerai même à y voir une certain sensualité... Mais difficile de réprimer un sourire narquois devant l'étalage de procédés de cette oeuvre que l'on qualifierait significativement d'« arty » si elle avait été tournée récemment. Le cinéma de Maya Deren lorgne ostensiblement du côté du rêve, de l'inconscient. Mais à trop vouloir en faire la vraisemblance de son film en prend un sacré coup... Car le résultat manque finalement de subtilité et d'ambivalence, on pénètre bien trop facilement de cet « autre monde », d'autant que ce qu'on y trouve n'est pas vraiment renversant... Des symboles, c'est à peu près tout. Bergman ou Tarkovski sont bien loin...

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