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samedi 5 janvier 2013

« Angles » de The Strokes (2011)

    A la première écoute, j'ai trouvé que « Angles » était un album très moyen, pour ne pas dire raté. Mais j'ai peu à peu révisé mon jugement, au fil des écoutes. A vrai dire, il est très différent de ce qu'avait réalisé le groupe new-yorkais jusque là. Beaucoup moins « fun », beaucoup plus théâtral et tourmenté, plus mûr également. Quelques chansons sortent particulièrement du lot par leur cohérence et leur niveau d'aboutissement mélodique : You're So Right et son atmosphère étouffante, Games, assez inventive et bourrée d'électro utilisée, une fois n'est pas coutume, à bon escient, et Metabolism et son ambiance de fin du monde (ou presque). L'ensemble des chansons, tantôt (faussement ?) enjouées, tantôt sombres à l'excès, semblent marquer un tournant dans l'esthétique du groupe. En effet, « Angles » marque par son ton désenchanté et mélancolique. « Living in an empty world », répète Julian Casablancas dans Games, « I wanna be somebody / Wanna be somebody like you  / Like you, like you / Like you, instead of me » chante-t-il dans Metabolism... « Angles » est certainement l'album le plus torturé (aussi bien au niveau de la musique que des textes) du groupe, mais c'est ce qui lui donne une certaine saveur, bien plus marquante que le long et qualitativement dilué First Impressions of Earth.

[3/4]

mercredi 7 novembre 2012

Citation du mercredi 7 novembre 2012

« Je me refuse simplement mais absolument à confondre la conscience de l’artiste, qui est une chose, avec sa sincérité, qui en est une autre [...]. Cette conscience exige que nous développions en nous le bon ouvrier. Mon objectif est donc la perfection technique. Je puis y tendre sans cesse, puisque je suis assuré de ne jamais l’atteindre. L’important est d’en approcher toujours davantage. L’art, sans doute, a d’autres effets, mais l’artiste, à mon gré, ne doit pas avoir d’autre but. »

Maurice Ravel
(Esquisse autobiographique, 1928)

samedi 29 septembre 2012

« Centipede Hz » d'Animal Collective (2012)

    Un album décevant car par trop inégal. Il débute d'ailleurs par une chanson totalement anecdotique et assez horripilante : Moonjock. « Centipede Hz » est toutefois parcouru par quelques réussites : le single Today Supernatural, énergique en diable! Puis, et surtout Rosie Oh, superbe essai signé Panda Bear, tout à fait typique de ses meilleures compositions. Son talent mélodique est bien présent, au gré de ruptures harmoniques et d'une inventivité jamais prise en défaut. Une très belle chanson, peut-être la meilleure de l'album. Puis vient Applesauce, une jolie chanson signée Avey Tare. Wide Eyed s'ensuit. C'est une chanson de Deakin, assez laide, il faut bien le dire. Rien à voir avec la réussite Country Report, du mini album Keep. Father Time, d'Avey Tare est l'archétype de la chanson faible qui plombe un album. Totalement insipide et assez énervante avec son rythme bizarroïde. New Town Burnout est quant à elle typique des moins bonnes compositions de Panda Bear. Un rythme simpliste répété sans relâche, une voix elle aussi répétée à l'envie sur 2-3 hauteurs de notes. L'animal ne s'est pas foulé! On retrouve ses tics de composition hélas trop présents sur son album solo « Tomboy ». Monkey Riches est à peu de choses près du mauvais Avey Tare. Au contraire de Mercury Man, du plutôt bon Avey Tare cette fois.  Viennent ensuite deux chansons totalement anecdotiques chantées par Avey Tare : Pulleys et Amanita. En résumé, un opus bien plus faible que l'excellent « Merriweather Post Pavilion », ou le non moins excellent EP « Fall be kind ». Le groupe peine à se renouveler, ne surprend plus, et est clairement sur une pente descendante depuis le décevant « Oddsac », même si ses meilleures chansons restent bien au-dessus de la concurrence. Dommage.

[2/4]