Cela fait un moment que je suis cette émission depuis sa reprise en 2011,
avec l'arrivée de Philippe Gougler à la présentation et à la co-écriture
de ce magazine. Hier [le 5 août 2016] je viens de regarder l'émission sur la Corée du
Sud, et sa qualité m'a poussé à écrire cette critique. Il faut louer la
capacité d'émerveillement de Philippe Gougler, sa vraie fausse naïveté
et son sens humain qui le poussent à haranguer dans le train ou dans la
rue des passants pour leur poser des questions fondamentales sur
l'identité de leur peuple, nous aidant à mieux comprendre le pays au
cœur du reportage, ici la Corée du Sud. Avec beaucoup de bonhommie et de
bonne humeur, Philippe Gougler nous fait mine de rien découvrir toute
la richesse et les subtilités d'un peuple aussi complexe que celui des
Coréens, à l'histoire mouvementée. Le choix des trains par lesquels le
présentateur transite n'est jamais anodin, c'est ainsi qu'on le suivra
dans des trains représentatifs de l'histoire et de la culture coréennes :
un métro hyper connecté où les gens respectent des files d'attente bien
précises et délimitées pour attendre la prochaine rame ; un TGV
construit par les Français d'Alstom, qui transfèreront leur technologie à
une Corée du Sud en plein développement économique ; le Golden Train,
sympathique moyen de locomotion où les voyageurs peuvent prendre un bain
de pied brûlant entre amis en regardant passer un paysage époustouflant
; ou encore le DMZ Train, ou train de la zone démilitarisée entre la
Corée du Sud et la Corée du Nord, qui donne lieu à une séquence très
émouvante nous montrant un couple de personnes âgées nées en Corée du
Nord et venant se recueillir à la frontière entre les deux pays,
espérant retrouver un jour leurs proches laissés de l'autre côté de la
frontière. Bien sûr, Philippe Gougler ne se limite pas aux trains et
s'aventure dans la ville, comme dans ce centre d'entraînement de
Taekwondo ou ce restaurant de poulpes, ou plus en périphérie comme dans
ce temple bouddhiste. Les Sud-Coréens étonnent ainsi Philippe Gougler,
par ce mélange de profond respect de l'autre et de calme, de maîtrise de
soi, mais aussi de compétition omniprésente. En une cinquantaine de
minutes, nous avons alors un bon aperçu d'un peuple, toujours avec cette
touche humaine et cet humour qui font le charme de la série version
Gougler. Conclusion : un magazine documentaire à ne pas rater !
[4/4]
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