Après le pastiche de rock psychédélique, et le pastiche d'un funk-house cheesy et kitsch, on aurait aimé que Kevin Parker nous offre une musique plus personnelle et vraiment originale... Hélas, l'Australien poursuit dans sa veine pop mainstream ultra sucrée, ayant renié à peu près tout ce qui faisait l'intérêt de Tame Impala, à savoir des morceaux psychédéliques aux mélodies finement ouvragées (tel Alter Ego, sa meilleure chanson à mon sens) ou des pistes furieusement épiques (Let It Happen).
Il faut aussi qu'il arrête de nous sortir des albums d'une heure s'il n'a rien ou si peu à dire musicalement... Sa grande faiblesse a toujours été de ne pas savoir concevoir un album pertinent dans la durée. Tous ses opus sont foncièrement inégaux, avec quelques chansons géniales... et beaucoup de remplissage. « Deadbeat » n'échappe pas à la règle, mais pire, aucune chanson ne surnage vraiment au-dessus du lot...
A vrai dire, les trois premières chansons (My Old Ways, No Reply et Dracula) se démarquent un peu plus positivement, rappelant les deux derniers albums de Tame Impala. Mais le reste ressemble surtout à de la house bas de gamme (désolé mais il y a de bien meilleurs artistes et producteurs d'électro et de house que Kevin Parker) et à du remplissage.
Il n'y a que des bouts de chansons ici et là qui surprennent et enchantent un peu, mais dans l'ensemble, Kevin est en pilotage automatique, sûr de son talent et de son succès... Et de fait, il a réussi à percer auprès du grand public, tout le monde n'est pas en mesure de remplir l'Accor Arena... Et tout n'est pas non plus à jeter dans cet album, d'où ma note médiane.
Maintenant, c'est bien dommage que pour ce faire, il ait perdu son talent musical, pour nous servir une soupe sans saveur, avec des gimmicks de producteur en guise de cache misère... Je suis certain de ne pas revenir souvent à cet album, tant cette heure de musique insipide est éprouvante, j'ai bien mieux à faire de mon temps. Ses deux précédents albums ne me rendaient pas confiants sur la suite de sa carrière, celui-ci me laisse définitivement pessimiste...
[2/4]
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