« Barabbas » s'inscrit dans la grande lignée des péplums italo-américains, tels « Ben-Hur » et autres « Dix Commandements ». Et justement, ce film partage avec les longs métrages précédemment cités un thème christique : « Barabbas » n'est pas tant la vie du brigand libéré à la place de Jésus de Nazareth, que le destin extraordinaire de ce dernier et de ses disciples. Pour autant, il est bel et bien question ici de l'existence tourmentée (et romancée) d'un des plus célèbres malfaiteurs de la Bible et des Evangiles, d'après le roman de Pär Lagerkvist. Il était en effet tradition dans la religion juive de libérer un prisonnier pendant la fête de la Pâque. Ponce Pilate, procurateur romain, demande donc à la foule de choisir entre Jésus Barabbas et Jésus de Nazareth. Vous connaissez la suite, Jésus de Nazareth sera condamné tandis que Barabbas sera remis en liberté, après avoir été acclamé par la foule. Ce qui est original dans cette fiction adaptée au cinéma, est que l'on suit de près Barabbas, sa vie, ses choix... et ses malheurs. Car, étonnamment, dès lors qu'il est gracié, Barabbas échappe à des évènements tous plus tragiques et funestes les uns que les autres. Mais loin de changer d'attitude, il continue à se comporter comme un homme brutal et égoïste... quoique de plus en plus troublé par ce qu'il est advenu de son ex-compagnon d'infortune, que l'on dit ressuscité. Je ne vous en dirai pas plus sur la trame du long métrage, qui regorge de rebondissements tous plus incroyables et inattendus les uns que les autres. Pour dessiner finalement une quête existentielle très touchante. Un film de facture classique, mais savamment mis en scène, brillamment interprété par Anthony Quinn, et joliment mis en musique par Mario Nascimbene, avec un thème inoubliable.
[3/4]
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