mercredi 16 décembre 2015

« Gentleman Jim » de Raoul Walsh (1942)

    Réjouissant film que ce « Gentleman Jim » ! Baignant dans une bonne humeur constante, qui nous fait penser au meilleur de Capra, voilà du cinéma hollywoodien comme je l'aime ! Il faut en premier lieu saluer la performance d'Errol Flynn, qui incarne littéralement son personnage. Un sourire charmeur, un brin d'arrogance fort heureusement doublé d'une certaine modestie liée à ses origines on ne peut plus humbles, un culot monstre, et une allure de gentleman britannique, voilà les atouts de ce boxeur hors norme, qui grimpe deux à deux les échelons sociaux comme ceux de son sport de prédilection. Jim pourrait être agaçant, voire horripilant (il l'est d'ailleurs pour la femme dont il est épris), il est juste euphorisant par son effronterie démesurée et la vivacité de son esprit : c'est bien simple, tout le monde lui tend des pièges, et il retombe toujours sur ses pattes sans manquer de le faire savoir à ses ennemis d'un jour. Saluons aussi le scénario, ainsi que la mise en scène de Raoul Walsh. Si je devais donner un qualificatif à ce film, ce serait la générosité. Générosité du héros qui se souvient d'où il vient et grâce à qui il est arrivé où il est, générosité de ce scénario sachant faire preuve d'humour mais aussi d'émotion, lors d'une fameuse séquence finale, générosité de la mise en scène qui n'hésite pas à faire jouer à Jim tous les tours les plus pendables pour conquérir le cœur de sa belle, générosité des seconds rôles, tous plus attachants les uns que les autres, des parents émus au prêtre de bon conseil (en matière de boxe !) en passant par l'ami mal dégrossi ou le juge à l'honneur sauvé de justesse par Jim lui-même. Tout est réussi dans ce long métrage, et tout est au diapason d'une euphorie communicative : aucune fausse note. Par conséquent, c'est peu dire que je recommande ce film !

[4/4]

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