Réjouissant film que ce « Gentleman Jim » ! Baignant dans une bonne
humeur constante, qui nous fait penser au meilleur de Capra, voilà du
cinéma hollywoodien comme je l'aime ! Il faut en premier lieu saluer la
performance d'Errol Flynn, qui incarne littéralement son personnage. Un
sourire charmeur, un brin d'arrogance fort heureusement doublé d'une
certaine modestie liée à ses origines on ne peut plus humbles, un culot
monstre, et une allure de gentleman britannique, voilà les atouts de ce
boxeur hors norme, qui grimpe deux à deux les échelons sociaux comme
ceux de son sport de prédilection. Jim pourrait être agaçant, voire
horripilant (il l'est d'ailleurs pour la femme dont il est épris), il
est juste euphorisant par son effronterie démesurée et la vivacité de
son esprit : c'est bien simple, tout le monde lui tend des pièges, et il
retombe toujours sur ses pattes sans manquer de le faire savoir à ses
ennemis d'un jour. Saluons aussi le scénario, ainsi que la mise en scène
de Raoul Walsh. Si je devais donner un qualificatif à ce film, ce
serait la générosité. Générosité du héros qui se souvient d'où il vient
et grâce à qui il est arrivé où il est, générosité de ce scénario
sachant faire preuve d'humour mais aussi d'émotion, lors d'une fameuse
séquence finale, générosité de la mise en scène qui n'hésite pas à faire
jouer à Jim tous les tours les plus pendables pour conquérir le cœur de
sa belle, générosité des seconds rôles, tous plus attachants les uns
que les autres, des parents émus au prêtre de bon conseil (en matière de
boxe !) en passant par l'ami mal dégrossi ou le juge à l'honneur sauvé
de justesse par Jim lui-même. Tout est réussi dans ce long métrage, et
tout est au diapason d'une euphorie communicative : aucune fausse note.
Par conséquent, c'est peu dire que je recommande ce film !
[4/4]
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