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mardi 12 avril 2011

« Interstella 5555 » de Leiji Matsumoto (2003)

    Si j'étais indulgent, je dirais qu'« Interstella 5555 » est à réserver aux fans de Daft Punk, et je m'arrêterais là. Mais je ne le serai pas. Pour être honnête, le présent « long métrage » est proche de l'arnaque : si vous connaissiez déjà les clips des titres phares de l'album « Discovery » sorti en 2001, alors vous avez presque tout vu du « film » dont il est question, si l'on peut qualifier de « film » ce vague prétexte consistant en l'histoire mise en images de la capture d'un groupe de rock extraterrestre par un manager démoniaque... Avec un peu de bonne volonté on pourrait y voir une métaphore du « star-system »... Mais au vu de la piètre qualité de l'ensemble, musique comme animation, difficile d'y voir grand chose tout court. Je m'abstiendrai par ailleurs de parler des paroles, et me refuserai à les traduire en français, par respect pour le lecteur. Que reste-t-il donc d'« Interstella 5555 » une fois qu'on l'ait soumis à un sommaire examen critique? Rien. Il s'agit juste d'un clip étiré plus que de raison, d'une boutade, d'un « rêve de gosse » enfin réalisé. En effet, à 10 ans il est possible que l'on soit fasciné par cette musique mi-rock, mi-électro, mi-disco, avec beaucoup (euphémisme) de samples et d'idées « piochées » à droite à gauche. On a ainsi l'impression d'écouter de la musique de grands, et Daft Punk ratisse tellement large qu'on écoute un peu de tout à l'occasion... On peut aussi écouter « Discovery » en boîte, à la boum de son anniversaire, en concert : parfait! En réalité, le film est à l'image de l'album : un mélange de mauvais goût, qui passe encore les premières fois qu'on y goûte (à 10 ans en somme), mais qui retourne l'estomac assez rapidement... Le gros point fort de Daft Punk est finalement leur image, mais cette fois-ci en tant qu'image marketing : leurs tenues robotiques leur donnent l'allure qui manque à leur musique, et donnent une « cohérence » (comprendre une portée artistique) à tout ce qu'ils touchent. Il ne manquait plus qu'un mangaka japonais pour asseoir leur réputation et fasciner les geeks du monde entier, et voilà de quoi assurer leur succès. Chose faite avec « Interstella 5555 ». Quant à parler de cinéma...

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