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dimanche 1 juillet 2012

« Les Temps modernes » (Modern Times) de Charlie Chaplin (1936)

    « Les Temps modernes » est une brillante et acerbe critique de la société industrielle de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Charlot, comme toujours l'élément perturbateur qui vient gripper le système, ne peut s'adapter à un environnement aussi aliénant. Il porte en lui les séquelles du travail à la chaine, qui fait davantage de lui une sorte d'automate qu'un homme. En effet, si l'homme s'accomplit dans le travail, c'est peu dire que ce n'est pas au poste que tient Charlot, dont les tâches sont divisées et réduites à l'extrême. Avec beaucoup d'humour, Charlie Chaplin nous dépeint la condition de ces travailleurs acharnés, qui doivent leur survie au bon fonctionnement de machines gigantesques, qui avaleront littéralement quelques uns de nos protagonistes. On peut à cet égard faire un parallèle avec le Moloch du « Metropolis » de Fritz Lang, cette machine inhumaine à la gueule béante, sorte de divinité démoniaque des temps modernes. Bien évidemment, Charlot ne pourra pas s'adapter aux cadences de travail, et de maladresses en maladresses finira en prison. Il rencontrera par la suite une gamine orpheline, qu'il tentera tant bien que mal de sauver. Drôle et intelligent, encore un film de Chaplin exemplaire, un véritable classique du septième art.

[4/4]

vendredi 29 juin 2012

« La Ruée vers l'or » (The Gold rush) de Charlie Chaplin (1925)

    Un excellent film de plus pour Charlie Chaplin. « La Ruée vers l'or » nous conte l'histoire d'un prospecteur esseulé, Charlot, comme beaucoup à la recherche d'or dans le Klondike, en Alaska, à la fin du XIXème siècle. Ses aventures enneigées le mèneront à rencontrer aussi bien Big Jim ou Black Larsen, deux chercheurs d'or plus ou moins crapuleux, qu'un ours ou que la belle Georgia, danseuse dans un saloon. La mise en scène est comme toujours inventive, les gags sont très amusants, Charlot est toujours aussi maladroit et drôle malgré lui, et surtout Chaplin nous dresse un tableau éprouvant de la condition humaine, quand elle se heurte à la quête insensée de richesse et de gloire. Saluons aussi la musique signée Charlie Chaplin, qui rappelle même parfois Debussy. A voir!

[4/4]

jeudi 17 mai 2012

« The Kid » de Charlie Chaplin (1921)

    Hélas, on ne fait plus des longs métrages de cette trempe de nos jours... Avec un grand talent, Charlie Chaplin nous offre un film drôle, touchant, divertissant, bref fort appréciable. Son personnage de Charlot est comme toujours aussi amusant, et se porte comme à son habitude volontaire (plus ou moins malgré lui) pour porter assistance à autrui, en l'occurrence un orphelin délaissé par sa mère. De cette rencontre entre le vagabond et le petit garçon va naître une sincère histoire d'amour filial, mise à mal par les imprévus d'une vie nécessiteuse. C'est l'occasion pour Chaplin de brosser toute une galerie de personnages, du brave policeman à la brute épaisse, qui seront confrontés à notre cher Charlot. Saluons l'interprétation de Jackie Coogan, inoubliable acteur du petit garçon abandonné. Saluons tout autant la qualité de la réalisation, qui nous offrira même à la fin un grand moment d'onirisme et d'humour. Saluons pour finir la sensibilité de Charlie Chaplin, son ton si particulier, mélange d'émotion et de dérision constante, mélange de légèreté et de gravité, de finesse des sentiments et de peinture sociale. Incontournable.

[4/4]

mardi 24 avril 2012

« Les Lumières de la ville » (City Lights) de Charlie Chaplin (1931)

    Un très beau long métrage, signé Charlie Chaplin. Dès son irruption dans le film, Charlot illumine l'écran de sa présence maladroite et touchante à la fois. L'humour de Charlie Chaplin fait mouche dès le début, il lui suffit de quelques minutes pour introduire son personnage de vagabond au grand cœur. « Les Lumières de la ville » donne l'occasion à Charlie Chaplin de dépeindre une histoire d'amour peu commune, entre un clochard se faisant passer pour un riche personnage, et une jeune fleuriste aveugle. Voilà pour la partie plus dramatique de l'œuvre. Pour le reste, la rencontre de Charlot avec un riche suicidaire occasionne des moments de fous rires assez inoubliables. Dans une avalanche de scènes toutes plus drôles les unes que les autres, Charlot s'invite chez un « ami » tantôt ivre tantôt lucide, et donne lieu à de nombreux quiproquos et à des séquences hautement burlesques. Mais ce qui ressort avant tout des « Lumières de la ville », c'est la bonté de notre héros, qui fera l'impossible pour trouver de l'argent pour la jeune fille dont il est épris. En bref, un grand moment de rigolade, avec beaucoup de tendresse de surcroît. A voir sans hésiter!

[4/4]