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vendredi 14 novembre 2025

« A Bridge To Far » de Midlake (2025)


Midlake revient une fois de plus avec un album solide. Le groupe texan creuse le sillon d'un folk-rock seventies, tantôt doucement psychédélique tantôt proche du soft-rock d'un Fleetwood Mac époque « Rumours ». A l’instar de la pochette de ce disque, représentant des arbres à l’automne ou à l’hiver, dans des teintes délavées et avec une image joliment diffractée. 

Et de fait, « A Bridge To Far » est un album parfait pour ce temps automnal, où l’on se blottit chez soi autour d’une bonne tasse de café, ou même d'un feu pour les chanceux. On retrouve avec plaisir la voix chaleureuse et enveloppante d’Eric Pulido, et un ensemble de musiciens particulièrement doués. Notons d'ailleurs une production très généreuse, avant tout analogique semble-t-il, aux sonorités ravissantes, à grand renfort de guitares, de claviers et autres flûtes.

La musique de Midlake est sophistiquée et intéressante. Malgré tout, j'attendais peut-être un peu plus de cet album. La moitié des chansons sont très réussies, je les écoute en boucle en ce moment. Il y a un classicisme immédiat chez Midlake qui réjouit le cœur. Je pourrais écouter leurs meilleures chansons sans jamais m'arrêter. Parmi les grandes réussites de cet album, je peux citer la chanson éponyme A Bridge To Far, The Gouls, Make Haste, The Calling, ou encore Within/Without. Dommage que l'autre moitié de l'album soit en demi-teinte, avec des titres tout à fait honorables, mais pas franchement inspirés.

J'espère toujours qu'ils nous ressortent des chefs-d’œuvre tels que Roscoe ou Head Home, deux chansons géniales et particulièrement envoûtantes, aux harmonies vocales luxuriantes. Mais elles ont été conçues alors que Tim Smith faisait toujours partie du groupe. Depuis qu'il a quitté Midlake, le groupe a sorti des albums de très grande qualité, meilleurs à mon sens par exemple que « The Courage of Others », dernier album de l'ère Tim Smith. Mais jamais les Texans n'ont retrouvé le niveau de ces deux chansons exceptionnelles. 

Malgré tout, leurs trois derniers albums me tiennent particulièrement à cœur. Peut-être davantage « Antiphon », dont chaque chanson (oui oui) est vraiment réussie. Dans tous les cas, je continuerai à suivre ce groupe avec grand intérêt... et j'ai hâte de les voir enfin en concert en 2026 !

[3/4]

dimanche 20 mars 2022

« For the Sake of Bethel Woods » de Midlake (2022)

 

    Plusieurs écoutes sont souvent nécessaires avec Midlake pour se faire un avis un minimum construit sur leurs albums, tant ils sont finement construits, avec une composition et une instrumentation complexes, les musiciens du groupe étant de vrais virtuoses. C'est encore le cas ici.

Ma première impression se renforce au fil des écoutes : c'est encore un opus solide, mais il lui manque un quelque chose pour pleinement me satisfaire. « Antiphon » était un énorme grower, c'est devenu un de mes albums favoris de Midlake, tant il regorge de chansons subtiles et puissantes.

Ici, les lignes mélodiques sont plus éparses, l'album manque de lignes directrices claires, les chansons semblent moins abouties et restent de beaux brouillons, pleins de promesses à moitié tenues...

Il n'est pas impossible que ma note monte d'un point au fil des écoutes, mais j'ai l'impression que c'est un album tout de même un net cran en-dessous du précédent, « Antiphon », qui avait mis la barre très très haut. Je suis donc un peu déçu, mais ce n'est pas non plus catastrophique, et je vais continuer à suivre la carrière de Midlake avec attention.

[2/4]