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dimanche 11 septembre 2022

« Once Upon a Time... in Hollywood » de Quentin Tarantino (2019)

 

    Ma révélation avec ce film : Quentin Tarantino ne sait pas filmer... Ses cadrages sont très pauvres, ses plans ne sont pas composés, ils font vides, la photographie fait hyper artificielle... Esthétiquement, tout est plat et sonne faux...

Alors Tarantino se rattrape avec deux choses : une foultitude de gimmicks, des idées de mise en scène pillées chez d'autres, bien meilleurs que lui, mais qui ne durent que quelques secondes ici et là. Et des personnages plutôt bien écrit, avant tout (et surtout) les deux héros principaux, joués par deux excellents Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, qui sont le principal (à vrai dire le seul...) intérêt de ce film.

Je le concède, il est plaisant de suivre les mésaventures de nos deux héros, dont les interprètes cabotinent à mort... Mais avec talent. En outre, leurs scènes et leurs lignes de dialogues sont bonnes, ce qui reste un des rares atouts de Tarantino. Gros problème : hormis les protagonistes joués par Pitt et DiCaprio, quasiment aucun personnage n'existe, pas même Margot Robbie censée incarner Sharon Tate... sans convaincre. Elle n'arrive à aucun moment à nous faire croire à son personnage et encore moins à lui insuffler de la vie, Tarantino la filmant de façon extrêmement superficielle... Alors ne parlons même pas d'émotion, même à la toute fin, censée être le climax...

Pour le reste, film après film Tarantino dilue son maigre talent dans des métrages de plus en plus longs... 2h41 de néant, ou presque... Alors, oui, il y a une reconstitution plutôt sympathique des années 60, mais qui fait toc au possible. Préférez « Licorice Pizza » de Paul Thomas Anderson, bien meilleur dans la reconstitution à la fois nostalgique et lucide d'une époque révolue.

Et puis cette fin ignoble m'a achevé... Cette réécriture infantile, et pour tout dire stupide, de l'histoire, indécente même, révèle la pauvreté d'esprit de Tarantino, dont le cinéma est fondé sur des ressorts très limités. En gros exposer crânement sa cinéphilie, son amour de la musique (bien utile pour masquer le vide de la mise en scène) et du sang qui gicle (hi hi). Tarantino a fait bien pire, mais ça ne vole décidément toujours pas bien haut...

[1/4]

dimanche 10 janvier 2016

« Les Huit Salopards » (The Hateful Eight) de Quentin Tarantino (2016)

    S'il y a quelque chose que je ne comprends pas avec Tarantino et ses adorateurs, c'est le fait de trouver jouissif des mecs qui gerbent du sang, qui se font exploser la tête ou couper le bras à coups de machette... Ou pire, de casser le nez et la mâchoire d'une femme à grands renforts de coups de coude ou de pied. Hilarant. Que ça choque, voire que ça fasse rire (jaune) tellement c'est excessif, à la limite... Mais trouver ça « super fun » ou « jouissif », non là ça me dépasse. Car que nous propose Tarantino ? Un petit jeu de massacre gratuit, bête et méchant, que seuls les sadiques en puissance sauront apprécier à sa juste valeur. Expert du copié collé, Tarantino pompe allègrement sur des vrais cinéastes : Kurosawa, Leone, Godard... qui eux, savaient raconter une histoire. Ici ça se traîne invraisemblablement : 2h47 de film, je veux bien si c'est « Les Sept Samouraïs », où chaque plan est à tomber, et pour le moins beau car travaillé (avec talent faut-il préciser, pour éviter tout malentendu et toute confusion avec le piètre faiseur bas du front qu'est Tarantino). Là on a des champs-contrechamps en veux-tu en voilà, des images sans intérêt, des cadrages mous, des objets qui parasitent les plans, bref une paresse honteuse, mal masquée par cet art si révéré de nos jours de la citation, et non plus de la création, car c'est has been de créer quand il suffit de flatter le spectateur et le critique en plaçant quelques références bien senties ici et là. Tarantino nous prend pour des buses et nous refait pour la huitième fois (car c'est son huitième film, on le saura : trop intelligent le mec, il a mis des huit partout. On m'a dit que c'était le double du nombre de ses neurones, ça doit donc être un signe) le coup du scénario en casse-tête chinois. Sauf que là il s'est pas trop cassé la tête, et qu'un flash back suffira à révéler le pourquoi du comment, sauf qu'en fait on s'en fout. Tout ça pour ça ? Je veux dire, un scénario à l'envers, est-ce là tout l'intérêt, toute la puissance de ce film et de Tarantino ? Un simple exercice de style (pour ne pas dire un effet de manche), est-ce que c'est ça le fameux « Hateful Eight » tant attendu ? Hélas oui, j'en ai bien peur. Un exercice de style vain et douteux (mais là je me répète, je dis ça de chacun de ses films). Des acteurs qui cabotinent à n'en plus finir, une pâle resucée de « Reservoir Dogs », qui avait au moins le mérite d'innover (il faut dire qu'à l'époque on découvrait Tarantino, il ne nous avait pas encore saoulé par sa connerie crasse). Et puis les dialogues, il faut en parler des dialogues. Des tirades de 20 minutes pour parler de la pluie et du beau temps, et accessoirement « chier des nègres » (sic, je cite le Grand Monsieur qu'est Tarantino). Jouissif. Trop jouissif. Le mec sort des blagues racistes à faire pâlir Le Pen toutes les 3 secondes ou nous parle de sa bite pendant un quart d'heure, ça c'est vraiment le summum du jouissif. Bref, je vais m'arrêter là de citer Taranticon pour notre bien à tous, et préfère vous prévenir : si vous avec plus de 15 ans d'âge mental, passez votre chemin.

[0/4]