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lundi 28 décembre 2015

« Le Papyrus de César » de Didier Conrad et Jean-Yves Ferri (2015)

    2015. Des affiches fleurissent dans les gares et dans les villes : un nouvel Astérix et Obélix sort, intitulé « Le Papyrus de César ». Curieusement je trouve que l'humour de ces affiches fait mouche, ridiculisant César et son papyrus. Mais que raconte cette histoire ? Et que dit ce fameux papyrus ? L'envie d'en savoir plus se fait insistante. Maintenant que j'ai fini de lire cette bande dessinée, je peux dire qu'elle est à la hauteur de l'attente. Oh, rien d'extraordinaire, mais oui l'humour est toujours aussi bon que dans « Astérix chez les Pictes », si pas meilleur, et les auteurs prennent davantage de liberté, osent vraiment proposer quelque chose de neuf tout en restant dans le cadre créé par Goscinny et Uderzo. Pour moi c'est la marque des bons « albums de reprise », ces albums reprenant des personnages ultra connus après la mort ou la défection de leurs créateurs. Des albums qui savent créer quelque chose d'original, tout en gardant le charme de la série, sans dénaturer leur esprit, comme si l'album était publié par le ou les créateurs en personne. On dirait même que les auteurs ont pris du plaisir à le réaliser, un plaisir communicatif ! Conrad et Ferri continuent donc sur leur lancée, et nous offrent de nouveau un album qui égale, voire qui dépasse les tous meilleurs albums solo d'Uderzo. Et j'ose le dire, on est pas bien loin de Goscinny. Nombreux sont les moments où j'ai bien rit, et le trait de Conrad rend décidément un bien bel hommage aux personnages dessinés originellement par Uderzo. En outre, une fois de plus, on a le droit à une véritable histoire, qui part d'un trait d'humour très bien vu. Alors oui, quelques maladresses demeurent, pourtant elles me semblent bien rares, et il faut le dire, l'album est fluide aussi bien du point de vue du scénario et des gags que du dessin. Franchement, et je me répète, c'est bluffant. J'attends donc avec impatience la suite des aventures de nos chers gaulois et de notre duo à l’œuvre !

[3/4]

dimanche 27 décembre 2015

« Astérix chez les Pictes » de Didier Conrad et Jean-Yves Ferri (2013)

    Les « grandes » séries de bande dessinée reprises par de nouveaux auteurs sont légions aujourd'hui. Et peu, très peu ont échappées au massacre... Alix, Blake et Mortimer, Corto Maltese et bien d'autres ne sont plus que l'ombre d'un âge d'or désormais révolu. Pire, leurs créateurs doivent se retourner dans leur tombe. Et Astérix ? Le cas de figure est différent. La série a sombré du vivant de son co-créateur, lorsque Albert Uderzo a décidé de reprendre seul les rênes, prenant la place du regretté et génial René Goscinny pour le scénario. Depuis lors se sont enchainés les pires albums de la série... Pour finir dans une apothéose de mauvais goût et de médiocrité insondable avec le désolant « Le ciel lui tombe sur la tête »... A vrai dire, plus personne (et moi encore moins) n'attendait quoique ce soit d'Astérix et Obélix. Quand j'ai ouvert « Astérix chez les Pictes », je m'attendais à feuilleter quelque chose de fade et de mauvais. Eh bien non. Dès la première vignette, on est en terrain connu : on retrouve nos gaulois bagarreurs et irascibles, ainsi que les jeux de mots à l'emporte pièce qui font le charme de la série. Le trait est bluffant : on croirait que tout a été dessiné par Uderzo... Bien sûr j'ai décelé quelques maladresses au niveau du dessin (le visage de Bonemine notamment), mais sur ce plan rien à redire. Quant au scénario, on retrouve la structure des albums de la grande époque : une vraie histoire qui sert de prétexte à des gags d'une récurrence métronomique. Certains sont vraiment très drôles ! Je ne pensais pas dire ça d'un album post-Goscinny... Par contre je regrette certains passages et personnages un peu mièvres (notamment certains personnages non humains, les lecteurs me comprendront), qui dénaturent un peu l'ensemble. Goscinny nous avait habitué à un humour plus subtil que cela ! Et les fameux noms de personnages / jeux de mots ont beau être bien vus, ils sont inintelligibles ou presque : il faut les lire 3 ou 4 fois de suite à haute voix pour tenter de comprendre le jeu de mot... Malgré ces quelques réserves, j'ai vraiment passé un bon moment en lisant cet album, et je pense qu'Uderzo a pris la meilleure décision de sa vie depuis 30 ans en décidant de passer la main au duo de repreneurs actuels. Pour moi, cet album égale aisément les meilleurs albums de l'ère Uderzo, à savoir « L'Odyssée d'Astérix » et « Le Grand Fossé ». Par contre, il leur faudra encore du travail pour égaler les meilleurs albums signés Goscinny au scénario. Mais s'ils continuent sur leur lancée, je ne désespère pas qu'un jour ils y arrivent.

[3/4]