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dimanche 24 décembre 2017

« Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi » (Star Wars, Episode VIII : The Last Jedi) de Rian Johnson (2017)

    Je ne m'en rendais pas compte jusqu'à ce jour, mais Star Wars déchaîne véritablement les passions. Ce qui est compréhensible au vu du succès de cette saga, et de son omniprésence au cinéma ou à travers des objets dérivés depuis une trentaine d'années. Au risque que ça en devienne vraiment ridicule... Surtout quand des fan hardcore font preuve d'une mauvais foi certaine.

Pourquoi cette introduction ? Car je m'étais poliment ennuyé devant l'épisode 7, « Le Réveil de la force », le réalisateur et les scénaristes livrant un service minimum faisant passer « Rogue One » pour audacieux, voire révolutionnaire. En bref, c'était du foutage de gueule : on prend l'épisode 4 originel, et on ressert la même chose pour garantir le fan service, aucune prise de risque... et aucun intérêt. L'épisode 8, « Les Derniers Jedi » m'a au contraire bien plus intéressé, les deux personnages principaux prennent enfin de l'épaisseur, bien plus que ceux de la prélogie signée Georges Lucas, plus proche du soap opera que du space opera... Dans l'épisode 7 je trouvais le choix d'Adam Driver comme « méchant de service » particulièrement désastreux : je le trouve ici terriblement pertinent. Et après « Silence » de Scorsese et ce dernier Star Wars, j'en viens à le considérer maintenant comme un bon, voire un très bon acteur. 

En fait, scénaristiquement comme visuellement, en passant par l'interprétation, tout ici prend du corps, jusqu'à un Mark Hamill qu'on avait quitté insipide dans la trilogie d'origine, et qu'on retrouve ici transformé, littéralement habité, assez charismatique je dois bien le dire. Les enjeux sont bien plus forts : est-ce que le bien va verser du côté obscur, et est-ce que le mal va revenir vers la lumière ? Beaucoup de questions sont laissées en suspens, c'est frustrant et peut-être involontaire, mais ça attise d'autant plus notre intérêt. Il y a tout de même des volte faces scénaristiques agréablement surprenantes et des séquences visuellement époustouflantes. En bref, pour moi cet épisode est une réussite, surtout que les avis négatifs me faisaient attendre le pire. Peut-être aussi qu'avec des attentes relativement basses je ne pouvais qu'être conquis.

Car il est vrai qu'il y a aussi des séquences assez ridicules et improbables, et des choix scénaristiques douteux. Il est vrai également qu'il y a à boire et à manger, et que le rythme du long métrage est assez erratique, comme si le réalisateur et les scénaristes avançaient en marchant, sans trop savoir où aller. Certains personnages intéressants ne sont pas assez creusés (celui de Benicio del Toro et Maz Kanata notamment), quand d'autres moments semblent interminables (les batailles stellaires).

Mais je dois dire que cet épisode a bien plus de saveur que les 4 derniers de la saga, c'est du moins mon impression à chaud. Sans doute qu'en le revoyant mon impression et ma note s'émousseront, pour autant cette première vision a emporté mon adhésion. A vous de vous faire votre avis !

[2/4]

vendredi 30 décembre 2016

« Rogue One: A Star Wars Story » de Gareth Edwards (2016)

    Une agréable surprise ! Les échos dans mon entourage s'accordaient sur la qualité de ce nouvel opus sous licence Star Wars, à l'inverse du tant attendu épisode 7. Mon attente commençait donc à se faire sentir, et je peux dire que je n'ai pas été déçu, ce qui était loin d'être gagné d'avance vu comment Star Wars est devenu un vrai (et juteux) business. « Rogue One » est un vrai bon film de divertissement, sa grande force et sa faiblesse résidant dans la liberté prise par rapport à la saga d'origine. En effet, les scénaristes se sont sentis plus « libres » (c'est relatif) au point de ne pas réaliser un paresseux copier-coller d'un épisode précédent. Ouf ! Vu la rentabilité de la licence, un peu d'audace (c'est très relatif, je le répète) c'est la moindre des choses ! Il en résulte un long métrage bien construit, au rythme soutenu mais réservant quelques passages touchants, notamment grâce à cette relation père-fille brillamment incarnée par le toujours aussi talentueux Mads Mikkelsen et la jeune et prometteuse Felicity Jones. Les autres acteurs sont également crédibles, l'ensemble est donc bien plus qualitatif que « Le Réveil de la force », qui péchait par un scénario mille fois déjà-vu et une interprétation pour le moins inégale. Maintenant, si l'on veut pinailler, la faiblesse de cet opus c'est l'absence de quelques « indispensables » de la saga d'origine, à savoir principalement les affrontements entre Jedi, à travers l'usage de la force et les combats de sabres lasers, qui sont généralement impressionnants. C'est vraiment le gros manque que j'ai ressenti en regardant ce film. Et pour aller plus loin, la musique est clairement décevante, n'osant pas reprendre complètement les thèmes archi-connus de John Williams mais s'en inspirant tout de même, pour proposer des variations timorées et peu convaincantes. En résumé, il manque un brin de passion pour faire de cet opus une réussite totale, et un moment de cinéma aussi réjouissant que les 6 épisodes d'origine (oui oui, je les mets dans le même panier pour des raisons différentes, comme je l'ai expliqué ici). Toutefois, il s'agit là d'un blockbuster de qualité, ce qui se fait bien rare et d'autant plus appréciable de nos jours.

[3/4]

mercredi 30 décembre 2015

« Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force » (Star Wars Episode VII: The Force Awakens) de J. J. Abrams

    Je n'attendais pas grand chose de ce Star Wars là. A vrai dire, Star Wars est pour moi un souvenir de jeunesse, qui m'enthousiasmait à l'époque, mais plus tellement maintenant. J'ai vu plusieurs fois les épisodes 4, 5 et 6, mais il y a longtemps de cela. Plus récemment, j'avais vu les épisodes 1, 2 et 3 à leur sortie. Cela fait donc un moment tout de même. Dans mon souvenir, les épisodes 4, 5 et 6 faisaient la part belle à l'aventure et à l'humour, avec un scénario assez brillant je dois le dire, mais souffraient d'un visuel assez dépassé. Ce point a été plus ou moins corrigé avec les épisodes 1, 2 et 3, qui malgré une avalanche d'effets spéciaux un peu indigeste réussissaient à redonner un coup de jeune à la saga. Par contre, si le paquet a été mis sur le visuel pour ces 3 épisodes, ça s'est fait aux dépens du scénario. L'épisode 1 était intéressant (sans doute le meilleur des 3), le 2 était haletant quoique bancal, mais le 3 ne servait qu'à donner naissance à Dark Vador, et n'est plus ou moins qu'une coquille vide. Parlons maintenant des acteurs. Harrison Ford était très sympathique, en baroudeur galactique. Mark Hamill s'en sortait pas trop mal, et Carrie Fisher non plus. Et bien sûr, Dark Vador avait une présence très forte malgré (ou grâce à) son célèbre masque. Voilà pour les épisodes 4, 5 et 6. Hélas, le casting fut à moitié raté pour les épisodes 1, 2 et 3. Liam Neeson et Ewan McGregor étaient excellent. Mais Natalie Portman m'a déçu. Bien dans le 1, mais franchement pas terrible dans les épisodes 2 et 3. Et le pire : Anakin Skywalker adulescent dans les épisodes 2 et 3. Hayden Christensen avait le charisme d'une huître ou plutôt d'un Justin Bieber échevelé et mal peigné… Par conséquent, difficile pour lui de porter un rôle si important…

Bien. Une fois fait cet inventaire, attardons nous sur cet épisode 7. Le début commence bien. L'histoire de Finn est intéressante et originale : un héros qui se démarque des autres, bien vu. Celle de Rey est par contre déjà vue (ce qui va sonner comme un refrain) : la pauvresse perdue sur une planète désertique et abandonnée par ses parents… Tiens mais ça n'est pas déjà dans l'épisode 4 ? A ce moment là je commence à me dire que c'est louche. Et puis quoi, la Résistance (les gentils) est aux prises avec le Premier Ordre (les méchants)… Ça ne vous rappelle rien ? Et bien sûr les méchants ont construits une Etoile de la Mort bis… Ah non, on me dit dans l'oreillette qu'elle est plus grosse. Original n'est-ce pas ? Et que vont faire nos gentils ? Attendez je revisionne l'épisode 4 : ils vont tenter de la détruire, non ? Bien vu, tout pareil dans l'épisode 7… Alors faisons les comptes. Plus de 2h pour voir un film dont on connaît à l'avance ce qui va se passer, ne nous offrant pas grand chose de neuf sous la dent. C'est ça le nouveau Star Wars ? Et oui… Heureusement, le casting n'est pas trop mal. Je dis pas trop mal parce que les deux acteurs principaux, Daisy Ridley (Rey) et John Boyega (Finn) incarnent plutôt bien leur rôle, et malgré quelques réserves au moment de leur apparition, on finit par vouloir connaître la suite de leurs aventures. Pas trop mal, je souligne mal, parce que les deux méchants, Voldemort et son bras droit boutonneux ne sont pas crédibles et n'impressionnent pas… Difficile d'égaler Dark Vador et Palpatine, je le reconnais, mais là ils n'arrivent pas à leur cheville. Bref, heureusement qu'il y a un minimum d'humour pour faire passer la pilule !

Car ce qui ressort finalement, au sortir de ce film, c'est une impression de vide intersidéral. Certes le long métrage est plaisant et divertissant (on ne s'ennuie pas une seconde), mais il ne surprend pas non plus, il déroule sa trame en pilotage automatique, de sorte à ne plus ressembler qu'à un joujou purement visuel et sans grande saveur, bourré d'auto-références… Si bien que je trouve les épisodes 1, 2 et 3 nettement plus inventifs que ce tant attendu épisode 7… Deux fautifs pour moi. Premièrement J. J. Abrams, qui bien que je le connaisse peu, me semble avoir des références cinématographiques et artistiques superficielles (Lucas et Spielberg et on ne va pas chercher plus loin), et ne sait manifestement pas écrire un scénario de long métrage digne de ce nom, avec un minimum de densité et non des scènes d'actions sans grand intérêt à n'en plus finir. Et deuxièmement, surtout les studios Disney, qui avec une des licences les plus puissantes du monde cinématographique avaient les coudées franches pour oser, et qui ont préféré jouer les rentiers, se contentant d'un service minimum qui certes ne dénature pas fondamentalement l'univers Star Wars, mais qui ne satisfait même pas le non fan de la saga que je suis… C'est dire la qualité pour le moins relative de cet opus. Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre la suite. Je le dis franchement, j'ai hâte de voir les 2 prochains épisodes. Et j'attendrai la fin de cette trilogie pour porter un jugement définitif : ou l'épisode 7 est un peu un brouillon qui inaugure de grands épisodes, ou il reflète la qualité de la trilogie à venir, et dans ce cas, ça risque d'être une cruelle déception… Sauf pour Disney, bien sûr, qui une fois de plus a réussi à mettre en place une machine à sous de rêve (cf. les nombreux articles dans la presse économique) pour compenser un déficit inquiétant de savoir-faire et de créativité…

[2/4]