« Paris vu par... » est l'occasion de rassembler les cinéastes en vogue de la Nouvelle Vague pour 6 sketches de qualité inégale, comme c'est souvent le cas de ce genre d'exercices. Commençons par celui de Jean Douchet : assez amusant, il rappelle les premiers courts métrages de Godard, sur ces amourettes sujettes à quiproquos. Mais rien de bien exceptionnel. Le court métrage de Jean Rouch est quant à lui le meilleur de tous. Bien interprété, bien scénarisé, bien filmé, il démontre que le cinéaste-ethnographe français a une certaine qualité d'écriture, et un regard assez profond sur la vie humaine. Le court métrage de Jean-Daniel Pollet fait dans le décalé, un burlesque « à froid ». Rien de renversant. Le film d'Eric Rohmer est bien plus intéressant, il laisse place au suspense, sur une histoire tout ce qu'il y a de plus banale. Une fois de plus rien d'extraordinaire, mais parmi les sketches du lot, c'est sans doute le deuxième meilleur. Vient ensuite le court métrage de Jean-Luc Godard. Comme de coutume, nous avons droit à des disputes conjugales, avec toutes sortes de noms d'oiseaux qui volent à la face de notre héroïne. Décevant. Et pour finir, nous avons le droit à un sketche de Claude Chabrol, qui dépeint une fois de plus de façon acerbe les mœurs de la bourgeoisie. Vulgaire et raté. Résultat des courses : un long métrage en demi-teinte, qui a plutôt vieilli, et mal. Je retiens tout de même l'essai de Jean Rouch, plein d'une poésie inattendue, que l'on ne remarquera peut-être pas au premier coup d'œil.
[2/4]
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