Quelle joie de découvrir un artiste tel que Moustapha Alassane! En ces temps de tout numérique, de production cinématographique asservie par la 3D, gavée d'effets spéciaux, il viens nous rappeler que l'art ne se limite pas à la technique, qu'il a pour vocation et impératif de la dépasser! Son talent est protéiforme, s'adapte aux besoins du moment et aux matériaux qu'il a en sa possession : sa seule constante est de proposer des fables terriblement attachantes et épinglant sans en avoir l'air les travers de l'Afrique qui lui est contemporaine. Ainsi en est-il de « Bon Voyage, Sim », court métrage animé réalisé en 1966. C'est l'histoire du président d'une république de crapauds qui après un voyage officiel à l'étranger se voit évincé du pouvoir à son retour. Malheureusement après s'être lui-même censuré, Alassane n'a gardé que la partie « politiquement correcte » de son histoire, ce qui la rend quelque peu bancale et d'un intérêt moindre. Néanmoins l'on se contentera largement du coup de crayon du cinéaste nigérien et de ses amusants personnages!
[2/4]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire